Popular Websites and mobile apps in China
by Hugo Barra, vice-president of Xiaomi
Hugo Barra is former Top Product manager at Android/Google
At ~5:48, Barra starts to discuss which apps are most popular in China – QZone, QQ and WeChat top the list.
At 13:22, he talks about WeChat and how he uses it for his social life.
Mobile phone based computing, especially ecommerce apps and sites.
Résumé de l’interview par Olivier Ezratty :
Hugo Barra, VP chez Xiaomi Global après avoir été en charge d’Android chez Google, nous éblouissait avec la croissance du marché chinois. Il a rejoint le constructeur de mobiles Xiaomi et n’est en Chine que depuis octobre 2013. C’est une société en pleine ascension qui n’a qu’à peine trois ans d’existence. Elle capte déjà 5% du marché chinois avec ses smartphones.
Hugo Barra et Loïc Le Meur (4)
Hugo est bluffé et nous bluffe avec la dynamique du marché chinois où les ordres de grandeur défient l’imagination. Il faut dire qu’il y a plus d’Internautes en Chine que d’habitants en Europe ! 600 millions ! Et 500 millions de smartphones !
China Internet Penetration
Les grands services en ligne cumulent de 200 à 600 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Le site de vente en ligne Taobao a un chiffre d’affaires qui équivaut à deux fois la somme d’Amazon et de eBay. Taobao réalise dans l’équivalent du Cyber Monday américain le CA de $5,75B. Plus de deux fois le CA annuel de Vente-privee.com en une journée ! Les livraisons d’ecommerce sont ultra-rapides et fonctionnent même la nuit ! On peut suivre en temps réel la position du livreur, même quand il est en vélo ! La livraison en moins de 3 heures est commune.
Large china web sites 2013
WeChat est le réseau social universel qui remplace l’email, avec une base de messagerie instantanée et des “chaines” et la possibilité d’y acheter directement. Xiaomin y a vendu 150000 smartphones en une journée dans une vente flash !
Autre particularité, Google Play n’est pas autorisé en Chine. Il y a des dizaines d’app store indépendants pour Android. L’AppStore d’Apple est toléré car la publication d’applications est contrôlée, ce qui n’est pas le cas de l’app store de Google. Certains magasins d’applications fonctionnent avec un logiciel client pour PC qui téléchargent les applications sur le smartphone (sorte de AllMyApps pour mobile). On peut même installer une application sur le smartphone d’un autre utilisateur à distance ! Pas glop pour la sécurité…
OK, on a compris. Le marché chinois est le plus grand au monde. Reste à savoir comment le pénétrer pour les startups étrangères et là, Hugo n’est pas très bavard ! On en reparlera probablement dans les prochaines éditions de Leweb.
Un non spécialiste sur France Culture pour parler de l’affaire Google vs Chine
Les enjeux internationaux, émission de radio que je recommande (j’ai eu la chance d’avoir Thierry Garcin comme professeur à Sciences Po Paris en 2002-2003) et que j’écoute depuis 2001, étaient consacrés aujourd’hui lundi 1er février 2010 à l’affaire Google versus Chine.
télécharger l’émission (clic droit -> « enregistrer sous ») ou l’écouter en streaming [format mp3, 7,2 Mo]
Malheureusement l’invité de Thierry Garcin était l’expert en tout et spécialiste en rien Philippe Moreau Defarges qui, vu son âge, ne doit pas connaitre grand chose d’Internet. Il aurait été plus intéressant d’inviter un vrai spécialiste d’Internet.
Et l’émission est passée à côté de faits importants :
– voici le lien vers le billet rédigé par le Chief Legal Officer de Google où a originellement été postée l’information de la fin de la censure des résultats sur www.google.cn et de la menace de Google de se retirer de Chine
– les piratages ont sûrement été le fait d’informaticiens de l’Armée Populaire de Libération (APL/PLA) ou d’agences gouvernementales chinoises (je pense que Google a des preuves de cela mais ne le met pas en avant pour ne pas envenimer les choses inutilement)
Réflexion d’un ami qui connait bien la Chine :
Google ne voulait pas se retrouver dans une situation à devoir balancer des dissidents chinois sur ordre du gouvernement (quoique je crois que l’Armée de Libération n’a pas besoin des fichiers de Google pour choper les types)
– même s’il est évoqué dans l’émission de radio que Baïdu, le concurrent de Google, a 55 à 60 % de parts de marché, ne sont pas données les raisons de ce succès par Thierry Garcin ou son invité. Les voici :
- si Baidu permet un accès personnalisé avec login qui permet d’enregistrer les recherches d’un même utilisateur sur plusieurs machines
- si Baidu comme Google permet à ces utilisateurs de « supprimer » des résultats de recherche
- si Baidu comme Google tient compte à la marge des clics des internautes pour modifier ses résultats.
- Google map n’a de photos satellite que pour les très grandes villes et je ne sais pas s’il y a des plans
- il doit y avoir de meilleurs services email indépendants que Gmail en Chine à l’image de mail.ru en Russie
. sauf sur les sujets censurés (répression de la place Tian’anmen, droits de l’homme…) sur lesquels Baidu n’offre aucun résultat, Baidu offre én général de meilleurs résultats que Google.cn (ce résultat est le fruit de l’expérience d’un ami qui a passé 2 ans en Chine)
. Le succès de Baidu ne s’explique pas par son nombre d’utilisateurs plus élevé que celui de Google.cn avec 3 nuances :
. Comme l’algorithme de Baidu a été développé pour des caractères non-latins (les idéogrammes chinois), il est peut-être meilleur que celui de Google et plus adapté à la langue.
Plus proche de nous il est intéressant de noter qu’en Russie http://www.yandex.ru/ a 75 % des parts de marché, peut-être pour les mêmes raisons que Baidu : algorithme plus adapté aux caractères et à la langue.
Par contre, mystérieusement, Google et Yahoo dominent le marché japonais à l’inverse des théories ci-dessus.
Et je n’ai pas de chiffres sur la Corée mais il doit y exister des moteurs locaux.
. Baidu référence mieux les fichiers .mp3 et donc les Chinois utilisent Baidu pour faire du direct download illégal alors que Google;cn respecte mieux le droit d’auteur (ou il faut ruser en utilisant le filtre filetype:mp3, ce que la plupart des internautes chinois doit ignorer)
. Google.cn indexe le chinois « moderne » et le chinois mandarin plus utilisé à Taïwan, ce qui donne plus de résultats mais moins de résultats pertinents (les Chinois doivent préférer avoir les résultats dans une seule « langue »); ce constat est général : Google a un plus gros index mais un moins bon « tri ».
. Google ne propose pas autant de services annexes sur google.cn que sur google.com ou .fr :
. Baidu est aussi un moteur de forum et les Chinois, d’après ce que j’ai lu, préfèrent les forums anonymes aux « Yahoo Answers » publics.
. dernière raison parfois évoquée : Baidu est chinois alors que Google est vu comme étranger et les chinois patriotes préfèrent « surfer » chinois (les jeunes préférants « surfer américain » sont moins nombreux).
– sans rentrer dans ces détails techniques un autre invité aurait pu
. soit expliquer la position de Google (en rappelant que les parents de Sergueï Brin ont fuit la dictature soviétique sous l’ère Brejnev, d’où sa position face à une autre dictature),
. soit expliquer celle de la Chine.
Un oeil sur la planète – Chine : L’appetit du dragon (2010)
Mise en ligne le 11 oct. 2011
Deux ans après les JO de Pékin, tous les regards se braquent à nouveau sur la Chine avec le lancement de l’Exposition universelle de Shanghai, la plus importante jamais réalisée. Plus de 242 pays et organisations internationales présents et 70 millions de visiteurs attendus. Ce n’est pas un hasard.
Quels que soient les griefs envers Pékin, chacun sent bien que le futur s’écrit ici. En quelques années, la Chine est devenue incontournable.
Avec un taux de croissance de 10 % par an, elle devrait cette année dépasser le Japon pour devenir la deuxième puissance économique mondiale. Difficile d’insulter l’avenir…